Généralement, chaque pays a un sens du style qui les identifie ou plutôt les distingue des autres pays.
En voyageant à travers le continent africain, vous trouverez des similitudes dans notre diversité africaine, mais il y a toujours un moyen de nous différencier. Notre créativité est devenue notre identité, la façon dont nous choisissons de nous exprimer à travers les arts est la façon dont nous sommes reconnus dans le monde entier.
L’origine de la S.A.P.E.
La S.A.P.E. de son acronyme : la “Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes”.
Au moyen-âge, lors de la rencontre entre les portugais et le peuple Kongo, les portugais découvrirent un état bien organisé. Le peuple kongo avait acquis une certaine maîtrise du métier de tissage qui était en plein essor. Grâce à leur créativité, le peuple Kongo réussit même à développer une industrie textile dont la qualité des tissus rivalisait avec ceux des européens.
À l’origine on ne parlait donc pas de la sape mais plutôt du ‘’bunkete’’ qui veut dire la propreté. Ce mouvement a été amplifié avec les ‘’boys’’ qui étaient des domestiques au service d’un Européen dans les pays coloniaux ou ex-coloniaux d’Afrique noire. Ces boys qui étaient parfois des gardiens ou des jardiniers héritaient des vêtements de leur maître. C’est ainsi qu’ils pouvaient, à cette époque, s’habiller de manière ostentatoire. Ce qui a donné lieu à plusieurs modes tel que le bombacho avec sa mode du oversized. La coutume de La S.A.P.E. remonte aux années 1920. Souvent confondue à tort avec la Sapologie, la S.A.P.E. a quant à elle, sa propre définition.
La S.A.P.E., un mouvement contestataire
À cette époque, beaucoup considéraient les hommes blancs comme supérieurs, en raison de leur sophistication et de leur élégance, et beaucoup de Congolais souhaitaient les imiter. Considérés comme dérangeants, les premiers sapeurs ont utilisé ce mouvement contestataire parce que la Sape était la seule arme dont ils disposaient pour revendiquer certains droits. En 1922, Grenard André Matsoua est le premier Congolais à revenir de Paris habillé en vrai Français. Son arrivée a suscité une grande admiration parmi ses compatriotes; il est devenu le premier Grand Sapeur et est connu comme étant le précurseur de la Sape congolaise.
La S.A.P.E. a toujours eu un impact au niveau de la politique. Elle a été pendant longtemps interdite par l’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph-Désiré Mobutu à travers sa campagne d’authenticité. Ce dernier avait interdit le port du costume et de la caravane et avait imposé le port de l’uniforme appelé aussi l’ »abacos », qui est un mot dérivé de la prononciation du français ‘’à bas le costume’’. Son objectif était de débarrasser le pays des vestiges persistants du colonialisme et de l’influence continue de la culture occidentale et de créer une identité nationale plus centralisée et plus singulière. La politique a commencé à décliner à la fin des années 1970 et a été abandonnée pour la plupart en 1990.
La S.A.P.E., une vraie culture congolaise
Une certaine jeunesse souvent représentée par des artistes tels que des chanteurs ou des comédiens ont commencé à protester par des mœurs vestimentaires et à adhérer à une autre manière de s’habiller autrement qu’en portant les abacos. Ils ont donc porté le costume, cravate pour redonner de la valeur à leur art.
C’est de cette manière que certains musiciens tel que Papa Wemba ont réussi à démocratiser le mouvement de la S.A.P.E. A Kinshasa, Papa Wemba est connu comme étant le ‘’Roi de la sape’’ car à Kinshasa, il a été le premier acteur principal a le diffuser à grande échelle. Il a fait émerger le mouvement outre Afrique, notamment en l’important en occident et en Europe. Par le biais de son orchestre, en faisant des fusions et des featurings avec d’autres grands artistes comme Peter Gabriel, la rumba s’est démocratisée. Et qui disait Rumba, disait Papa Wemba et qui disait Papa Wemba disait aussi la S.A.P.E.
Cette coutume est devenue célèbre dans les deux villes (Kinshasa et Brazzaville) et a continuellement donné au Congo la reconnaissance qu’il mérite après une période difficile de ne pas être reconnu par les touristes, stimulant le tourisme durable en République Démocratique du Congo et en République du Congo.
La S.A.P.E. a fait des vagues incroyables dans l’industrie de la mode. Elle est connue comme le sens de la mode sous-culturelle masculine émergeant de la ville de Kinshasa et de Brazzaville. Ce sens de la mode représente les messieurs qui consacrent leur argent et leur temps à avoir l’air élégant et moderne, pour eux c’est devenu un style de vie plus qu’un simple dilemme de mode. Aujourd’hui, la coutume et la culture de La S.A.P.E. se sont élargies pour inclure les femmes et les enfants.
L’usure de la mode congolaise, entre autres raisons comme les riches minéraux de ces deux pays voisins, a été le facteur clé du développement économique du pays. Le tourisme étant relativement en hausse au Congo, ces deux pays ont une stratégie nationale commune qui est l’espoir pour un avenir que le tourisme durable peut ouvrir des voies pour la création d’emplois à revenu intermédiaire dans les zones rurales et urbaines avec un plan national de tourisme qui implique des programmes pour la mode et les arts. Autant cette coutume était autrefois interdite en RDC, autant elle s’est massivement développée au profit du pays et a été exposée, jusqu’à se répandre à travers l’Afrique et le Royaume-Uni, montrant l’incroyable talent congolais.
En tant qu’agence de voyages engagée et responsable, Timuntu Travel salue ce talent de la mode qu’est La S.A.P.E. et vous recommande de faire une halte en RDC ou en République du Congo pour vivre une rencontre incroyable avec les différents amoureux de La Sape.