Dans les années 80, alors que les médias mondiaux dépeignaient l’Afrique comme un continent en proie à la famine et à la pauvreté, le Frère Godfrey Nzamujo, prêtre dominicain et visionnaire, décida de défier ce récit désespérant. Animé par la conviction que l’Afrique pouvait se relever, il fonda la Ferme Songhaï, un projet audacieux visant à restaurer la dignité et la prospérité du continent.
En 1985, sur un hectare de terre offert par le gouvernement béninois, la Ferme Songhaï vit le jour à Porto-Novo, empruntant son nom à l’empire florissant du XVème siècle. Inspirés par les valeurs ancestrales de ce prestigieux empire, les fondateurs du centre Songhaï se donnèrent pour mission de raviver le sens du bien commun, de la solidarité et de la créativité au sein des communautés africaines.
Dès ses débuts, le projet de la ferme Songhaï s’est engagé dans la formation des jeunes entrepreneurs agricoles. La première promotion a vu le jour à Porto-Novo en 1989, marquant le début d’un mouvement qui s’étendit rapidement à travers le Bénin et au-delà. Des centres Songhaï furent établis à Lokossa-Kinwédji, Parakou, Savalou, et même au Nigeria, propageant ainsi le modèle d’agriculture intégrée et durable prôné par l’organisation.

La vision de la ferme Songhaï dépasse largement les frontières de l’agriculture. L’institution aspire à créer des « Villes Rurales Vertes » à travers le continent, fondées sur des principes d’écologie et d’économie sociale de régénération. En rejetant les produits chimiques au profit d’une agriculture respectueuse de l’environnement, cela démontre qu’il est possible de prospérer tout en préservant la nature.
L’aspect éducatif occupe une place centrale dans cette mission. En formant une nouvelle génération d’entrepreneurs agricoles, l’organisation vise à doter les jeunes africains des compétences nécessaires pour créer des entreprises durables et compétitives. Par le biais de centres de formation, de recherche et d’incubation d’entreprises, on cultive ainsi une culture d’entrepreneuriat et d’éthique du travail, essentielle pour bâtir un avenir prospère pour le continent.
La Formation à la ferme Songhaï : Un Engagement pour l’Autonomie et le Développement.

Les centres, il en existent de plusieurs ordres. Mais la question qui se pose est de savoir quel est leur apport dans la balance économique.
La formation au Centre Songhaï est un pôle crucial. Elle vise à former des hommes et des femmes qui refusent l’impuissance. Elle est axée non seulement sur les compétences techniques, mais aussi sur les valeurs morales et organisationnelles. Dirigée par un département dédié, la formation au centre Songhaï elle permet d’insuffler à chaque individu une vision claire, la capacité de la mettre en œuvre avec d’autres, et les compétences techniques et éthiques nécessaires pour réussir.
Les apprenants sont capables à la fin de reproduire le modèle du projet Songhaï partout où le besoin se fait sentir, luttant ainsi contre l’insuffisance alimentaire qui sévit dans de nombreuses régions africaines.
Les différents Niveaux de Formation à la ferme Songhaï
1. Formation Initiale : Destinée aux jeunes hommes et femmes de 18 à 35 ans, cette formation dure 2 ans et demi et couvre un large éventail de compétences, de la production agricole à la commercialisation.
2. Stagiaire Individuel : Ouverte aux étudiants des lycées agricoles et des universités, cette formation permet des stages pratiques et la rédaction de mémoires, variant de 1 à 6 mois.
3. Stagiaire Groupe : Destinée aux producteurs déjà établis dans le domaine agricole, cette formation renforce les compétences pratiques sur le terrain, en mettant l’accent sur les techniques innovantes.
Les candidats à la formation doivent faire preuve d’ouverture d’esprit, d’ambition, et de curiosité, prêts à adhérer à la vision de développement et à contribuer activement à la transformation de leur communauté et de leur continent.
En offrant une formation qui combine compétences techniques, valeurs morales et vision entrepreneuriale, on forme une nouvelle génération de leaders africains, prêts à relever les défis du développement durable et de l’autonomie économique.



